Pourquoi la "Voie Sacrée''
POURQUOI LA « VOIE SACRÉE »
NE VA PAS JUSQU’A VERDUN ?
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Texte inédit déposé
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Un point d’histoire capital :
La mise en application de l’organisation des transports intensifs a été déclenchée le 22/02/1916 à 12 h, grâce aux dispositions prises auparavant au lycée de Bar-le-Duc, les organes de surveillance ont immédiatement commencé à fonctionner, et dans un délai de moins de quatre heures :
- L’artère Sommelonne/Baudonvilliers/Bar-le-Duc/Erize/Moulin-Brûlé située à 8 kilomètres de Verdun, a pu être entièrement et exclusivement réservée à la circulation automobile. Elle n’a pas cessé de l’être depuis cet instant.
- La route stratégique part de Sommelonne/Baudonvilliers, village situé entre Saint-Dizier et Bar-le-Duc, ceci afin d’éviter les embouteillages à Bar-le-Duc, pour se terminer à 8 kilomètres de Verdun, au carrefour du Moulin-Brûlé aménagé spécialement pour faciliter le virage des camions.
C’est là, sous les bombardements qui s’intensifient au fur et à mesure que l’on approche du champ de bataille, que les régiments ont débarqué à pied, affreusement chargés. Les soldats parcourent de nuit de 15 à 20 kilomètres.
« Les troupes de relève ne devaient pas être anéanties avant leur arrivée sur le champ de bataille ».
D’ailleurs, nombreux sont les témoignages des Anciens Combattants….
Henry BORDEAUX de l’Académie Française écrit :
« Sur la route de Bar-le-Duc à Verdun, à quelques kilomètres de la ville (Verdun), un carrefour a été aménagé pour le tournant des camions automobiles, c’est là que les Régiments amenés pour prendre part à la bataille et relever les camarades en ligne descendent des camions pour gagner leur secteur à pied ».
Après la guerre, la municipalité de Verdun souhaite que la « Voie Sacrée » s’arrête non pas au carrefour du Moulin-Brûlé……..mais à Verdun……..
Le Maire de Verdun demande au Conseil Général de la Meuse que soit examinée la possibilité d’établir dans cette ville le point terminal de la « Voie Sacrée », à l’aide d’une borne commémorative semblable à celle installée à Bar-le-Duc.
Au sein de l’Assemblée, ce vœu ne fait pas l’unanimité………Sur cette question de l’emplacement de la dernière borne, dit-on, une seule chose doit être considérée ; la vérité historique.
Cette demande n’obtient que partiellement satisfaction et on explique que :
1) L’Administration a déjà fait flécher les règlements en installant les bornes commémoratives sur le tronçon de la route nationale n° 3 depuis Moulin-Brûlé jusqu’à sa bifurcation avec le chemin de Chauffour, au lieu-dit « La Californie ».
2) « ……..La route classée sous le nom de « Voie Sacrée ne mesure que 48,400 kilomètres et va de Bar-le-Duc à Moulin-Brûlé, à 8 kilomètres de Verdun ».
Le Conseil Municipal de la ville de Verdun, ainsi que le Conseil Général de la Meuse, recherchent l’emplacement idéal et plusieurs lieux sont proposés :
- Le premier lieu proposé : les Anciens Combattants proposent un emplacement devant l’Hôtel de Ville,
- Le second lieu proposé : sur la place Saint-Pierre, à la jonction de deux routes nationales, rues Saint-Paul et Mazel,
- Le troisième lieu proposé : à l’entrée de la ville, devant la porte Saint-Paul,
- Le quatrième lieu proposé : aux abords de l’Ecoute n° 1 de la citadelle.
Après délibération, ne sont retenues que deux propositions :
- L’emplacement devant la porte Saint-Paul,
- L’emplacement devant la place Saint-Pierre.
Le Conseil Général a une préférence pour l’emplacement situé devant la porte Saint-Paul et puis, dit-on :
1. Lorsque la ville aura établi le pont de la Victoire et l’avenue du même nom, la borne pourra être déplacée et installée dans l’axe de l’avenue de la Victoire ».
2. « La borne monumentale sera identique à celle qui se dresse à Bar-le-Duc et la dépense s’élèvera à 19 000 Francs ».
Mais, hélas, dans l’incapacité de s’entendre, le Conseil Général et la Mairie de Verdun referment le dossier sans qu’une décision soit prise !
Cependant, plus tard, Verdun aura sa borne « Voie Sacrée » et sa rue.
Elle complète le monument de la « Voie de la Liberté….. ».
Christian BOULAY
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